Saint Martin le MiséricordieuxParoisse Orthodoxe Saint Martin

le Miséricordieux et Saint Georges le Victorieux

Historique de la paroisse

 

 

En Avril 1944, l’église en bois  de la paroisse orthodoxe de la Sainte Trinité  fondée par le Métropolite Euloge fut  entièrement détruite par les bombardements américains qui avaient pour cible la gare de Saint-Pierre-des-Corps. On ne retrouva que l’or des vases liturgiques qui avaient fondu dans l’incendie. Hébergée dans un local jouxtant la basilique Saint Martin, la paroisse survécut quelques années autour de  son prêtre, le Père Barnabé. Par la suite et jusqu’en 1987, les familles orthodoxes vivant à Tours se regroupèrent dans la Fraternité de l’Ouest, autour de Père Pierre Tchesnakov.

 

Mais il faut rappeler ici que le Père Jean-Marie Arnould( + 2004) fut avec Père Gabriel Henry ( + 1988) parmi les premiers prêtres  qui desservirent l’Ouest de la France à partir des années 1970.

 

Juillet 1986 : Fête « de Saint Martin d’Eté » (mémoire de sa consécration épiscopale). Pèlerinage orthodoxe à l’abbaye de  Marmoutier, fondée au IVe siècle par Saint Martin lui-même près de Tours. Rencontre de quelques membres de la communauté orthodoxe locale (fraternité de l’Ouest) avec des orthodoxes poitevins et quelques personnes qui envisagent de quitter l’E.C.O.F. C’est par elles que nous apprenons qu’une partie de leur communauté  dont un prêtre, a demandé à être reçue par Mgr Georges (Wagner) au sein de notre Archevêché.

 

21 Novembre 1986, fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu : le Père Pierre Tchesnakov vient célébrer à Tours. Le petit groupe qui a récemment demandé à être reçu dans notre archevêché avec son prêtre, le père Jean (Catteloin), se joint à la communauté locale pour une première prise de contact ; la création d’une paroisse est projetée.

 

1987, Dimanche des Palmes : Père Pierre vient célébrer, avec Père Jean comme concélébrant ; lui et sa communauté ont été reçus dans la communion orthodoxe. A cette époque la communauté rattachée à la Fraternité est hébergée pour la célébration des offices quatre fois l’an  par la communauté protestante de Tours.

 

Pentecôte 1987 : avec la bénédiction  de Mgr. Georges (Wagner), célébration de la première Liturgie de la paroisse Saint Martin le Miséricordieux, dans la chapelle de l’Abbaye de Marmoutier.

 

Les mois suivants la paroisse mène une vie liturgique nomade : pendant l’été, la chapelle d’une petite école catholique, puis, après la rentrée scolaire celle d’un lycée privé, nous hébergent les samedis et dimanches. A partir de la nouvelle année liturgique, le fait d’avoir un prêtre sur place permet de célébrer trois dimanches par mois et  les grandes fêtes. Avec le Carême de la Nativité  s’instaure l’usage de célébrer les Vigiles le samedi soir, ce qui à l’époque est peu fréquent dans les paroisses francophones de province.

 

Les statuts de l’Association Cultuelle Orthodoxe Paroissiale sont déposés le 21 Mars 1988 et l’Archevêché acquiert une petite maison, 6 rue Eupatoria à Tours ; les travaux d’aménagement les plus urgents sont réalisés en un temps record, et la paroisse peut célébrer l’office des Douze Evangiles dans ses murs (complètement décrépis et tendus de draps blancs pour cacher la misère…).

 

Dès le départ les offices sont célébrés en français. Des ecténies  et les tropaires des grandes fêtes sont chantés aussi, autant que possible, dans les langues des personnes présentes.

 

Les conditions d’existence changent à la fin de 1992, avec le départ de Père Jean et de sa famille, obligés de quitter Tours pour des raisons professionnelles. Dès la Théophanie 1993, nous avons un nouveau recteur, Père Nicolas Cernokrak, nommé par Monseigneur Georges peu avant son décès. Désormais nous n’aurons plus de Liturgie qu’une fois par mois.

 

En Mai 2001, après le départ de Père Nicolas Cernokrak qui ne peut continuer à assumer la responsabilité de deux paroisses, Monseigneur Serge demande à Père Philippe Maillard, jusque là prêtre suppléant pour Tours et Poitiers, d’assurer provisoirement un relais.

 

On peut dire qu’entre 1993 et 2004 notre paroisse s’est maintenue dans une sorte de précarité, avec  des offices mensuels (encore nous est-il arrivé fréquemment de célébrer le Samedi soir sans prêtre). Ceci a été rendu possible grâce  à un nombre incalculable de prêtres qui sont venus nous « dépanner »,  les prêtres officiellement en charge n’ayant pas de don d’ubiquité, surtout pour les grandes fêtes. Comme dit l’un d’entre nous, il ne vaut mieux pas se risquer à les énumérer on risquerait d’en oublier ! Qu’ils soient en tous cas assurés, ainsi que leurs familles, de notre reconnaissance et de nos prières : nous leur devons notre survie.

 

En 2002, pour la fête de Saint Martin, nous avons eu la joie et l’émotion d’accueillir Monseigneur Serge de bienheureuse mémoire. Ce n’était pas son premier pèlerinage à Tours, mais celui-ci était le dernier. Vladyka était manifestement épuisé par la maladie qui devait nous l’enlever à peine plus de deux mois plus tard. Nous ne pouvons pas oublier avec quelle sollicitude paternelle il nous a exprimé sa détermination à trouver sans trop tarder une solution viable pour notre paroisse.

 

C’est avec la même sollicitude et autant de détermination que Monseigneur Gabriel  est venu chez nous en 2003. Il nous a encouragés à tenir bon pendant une année liturgique encore,  avec Père Vladislav  qui  nous a soutenus et accompagnés autant qu’il en a eu la possibilité.

 

En 2004, la paroisse comprenait une vingtaine de familles et en accueillait à peu près autant qui venaient aux offices de façon intermittente. Les célébrations ont pu être reprises à raison de deux fois par mois.

 

De novembre 2004 à décembre 2006, la paroisse a été servie par le Père Nectaire (Mocanu). De décembre 2006 à la Nativité 2010, le Père Laurent (Baron) a pris le relais, le recteur de la Paroisse étant le Père André Fortounatto.

 

Depuis Janvier 2011, notre recteur est le Père Pascal Otabela.

 

Aujourd’hui la paroisse reste majoritairement composée de francophones avec quelques familles venues ces dernières années de pays slaves et totalement intégrées. Elle continue d’accueillir de nouveaux arrivants  venus des ex-pays de l’est, ainsi que des français de souche.

 

Tours, janvier 2011
Marie Savinkov